le coeur à toute vitesse

Le coeur à toute vitesse
le temps se raccourcit
tout est noir autour de moi
juste le ruban d’asphalte
ligne droite où crissent les pneus
je vibre de plus en plus fort
jusqu’au vide soudain
le silence imprévisible

d’après le morceau Autostrada (extrait) d’AVsinger

personne ne peut s’enfuir du Venus Bar

Les murs transpirent de noir
les filles ont peur des regards
la musique les empêcheraient presque de se trémousser
les garçons ont perdus leurs désirs
ils tremblent en rythme sur la piste de danse
ambiance glauque au Vénus Bar
mais personne ne peut s’enfuir
échos cassants de nos dissonnances
tant que le DJ n’arrête pas ses boucles sonores

d’après le morceau Venus Bar d’AVsinger

aucune silhouette ne pourra me retenir

Une rumeur nostalgique
impossible d’oublier notre amour
sexe et regrets
quand le plan B n’a pas de futur
l’amertume dans la voix
l’amour a perdu tout rythme
tu n’es plus là
je fuis l’angoisse sournoise, silencieuse et cynique
enchaîné dans les boucles électroniques
je pars loin
aucune silhouette ne pourra me retenir
la vie n’a plus d’épices

d’après le morceau Plan C (Rhaft remix) d’AVsinger

la mort de l’ange

L’ange se croit devenu fou
les sons décousus s’amusent avec son esprit
c’est trop tôt
des harmonies stridulantes lui donnent le tournis
un faux calme se moque de lui avec ironie
l’ange est perdu,
c’est trop tôt
la musique ne peut pas s’arrêter
c’est trop tôt
impossible de s’enfuir
la mort vient juste
de lui sourire

d’après le morceau Muerte del Angel d’Astor Piazzolla


je suis le Sud

Sur un air de bandonéon
on s’est embrassé pour la première fois
et pourtant nous a saisis
la nostalgie d’un amour qui prend fin
la peur d’un soleil qui ne se lèvera plus
dans le Sud de notre enfance
et pourtant on revient toujours
à ses premiers amours
cette tristesse des vies inabouties
comment quitter l’insouciance du Sud
et pourtant ton corps reste imprimé en moi
l’amour a le goût de ta bouche
comme une mélodie lancinante
infiniment triste
et pourtant on revient toujours dans le Sud.

d’après le morceau Vuelvo al Sur d’ Astor Piazzola, chanté par Roberto Goyeneche

le souffle continu

Doux délire qui strie jusqu’à la pierre
avec une infini lenteur
je perds mes repères
se volatiliser dans l’écho
aucune souffrance
à peine ce petit mal être
qui s’accroche à la mélodie
impossible de saisir
le souffle continu

d’après le morceau Oblivion d’Astor Piazzolla, interprété par Gidon Kremer

ma vie manque de souffle

un léger rythme m’entraîne plus loin
que cette drôle de fatigue
ma vie n’est pas si ennuyeuse
qu’elle soit dansante
comme l’oiseau qui picore l’eau froide
ma vie n’est pas si triste
qu’elle soit joyeuse
comme cet ours joueur
ma vie n’est pas si terrible
qu’elle soit pétillante
comme comme des bulles d’air piégées dans l’aquarium
ma vie manque de souffle
sans un mot doux de toi.

d’après le morceau Eleven de Lee Burton

Feu follet

Dans la ouate, sa voix est une flamme
les cordes hypnotiques fuient toute stridence
ne pas tourner en rond
sinon la transe ne vient pas
je me suis perdu dans les basses
à bout de souffle
le feu follet m’a finalement attrapé
dans le creux de son épaule

d’après le morceau You’ve Got Me (Nhar Firefly Remix) de Lee Burton

Litanies à bout de souffle

J’aime respirer les sons
mon air est envahit de litanies
ces lancinants murmures inconnus
ma voix se retient de les suivre
ne pas déformer la beauté
des basses à bout de souffle.

d’après le morceau Boyman de Lee Burton