La plus belle ville du monde ne peut donner que cette immense sensation de solitude, le strass des lumières, les courbes des monuments, tout le passé qui pèse au coin de chaque rue historique, les belles oeuvres d’art qui nous font de l’oeil, rien n’y fait, quand ce petit quelque chose vous manque et que votre coeur dépeuplé n’attend plus rien, l’espoir est une foutaise pour faire patienter les idiots, le combat est le beau piège tendu aux héros, le renoncement est l’illusion intelligente proposée aux penseurs, que reste-t’il à ceux qui ont le courage de regarder le lendemain avec une impatience renouvelée?
d’après le photoblog Hajdu.me – Authentic Hajdu, inspiré de la photo Falaises


J’avais écrit toutes ces lignes et je marchais ce matin-là fort des mots étranges qui avaient envahi mon esprit. La ville en devenait floue. Je ne voyais plus très bien les gens autour de moi. Il me semblait qu’on me regardait comme quelqu’un de suranné. Tout était vertige, sensation tortueuse d’être loin de tout. Il y avait cette arcade soutenant un pont à jamais désert, y compris par les animaux et les plantes. Le Pont Maudit était son surnom…





