La promenade du viel homme

Collage autour de BergsonJ’avais écrit toutes ces lignes et je marchais ce matin-là fort des mots étranges qui avaient envahi mon esprit. La ville en devenait floue. Je ne voyais plus très bien les gens autour de moi. Il me semblait qu’on me regardait comme quelqu’un de suranné. Tout était vertige, sensation tortueuse d’être loin de tout. Il y avait cette arcade soutenant un pont à jamais désert, y compris par les animaux et les plantes. Le Pont Maudit était son surnom…

J’entendais un peu la rumeur du monde, ce malstrom de bruits et de voix, la symphonie d’un monde hyperactif. Sortir ma montre à gousset semblait installer comme une pause surréaliste. Je traversais avec indifférence brouhaha et hyperactivité jusqu’à mon salon de thé. Je compris que c’était le début de ma fin quand je vis, posé sur la vitrine : « Fermeture définitive »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *