sourire au frôlement du chat

Si le monde s’écroule un jour
faites que cela soit après l’éclosion du dernier crocus
de ces petites joies invisibles qui surgissent soudain
à force de cultiver notre jardin de d’amours et de désirs
d’être ensemble à regarder tomber les feuilles d’automne
à aimer le vent dans nos cheveux, à sourire au frôlement du chat
juste s’embrasser dans la douceur d’une nuit d’été
et jeter aux orties tout ce qui nous encombre le cœur et l’esprit
ne tenir qu’à la caresse du lendemain qui chante
définitivement refuser de posséder sans fin
juste avoir de l’eau et des fruits
et ne rien regretter de tous les possibles inutiles

qu’ont-ils fait de nos rêves ?

(Hochstatt ; Rêves n° 34 , 28 septembre 2020)

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