la mort de l’ange

L’ange se croit devenu fou
les sons décousus s’amusent avec son esprit
c’est trop tôt
des harmonies stridulantes lui donnent le tournis
un faux calme se moque de lui avec ironie
l’ange est perdu,
c’est trop tôt
la musique ne peut pas s’arrêter
c’est trop tôt
impossible de s’enfuir
la mort vient juste
de lui sourire

d’après le morceau Muerte del Angel d’Astor Piazzolla


je suis le Sud

Sur un air de bandonéon
on s’est embrassé pour la première fois
et pourtant nous a saisis
la nostalgie d’un amour qui prend fin
la peur d’un soleil qui ne se lèvera plus
dans le Sud de notre enfance
et pourtant on revient toujours
à ses premiers amours
cette tristesse des vies inabouties
comment quitter l’insouciance du Sud
et pourtant ton corps reste imprimé en moi
l’amour a le goût de ta bouche
comme une mélodie lancinante
infiniment triste
et pourtant on revient toujours dans le Sud.

d’après le morceau Vuelvo al Sur d’ Astor Piazzola, chanté par Roberto Goyeneche