les mots s’évaporent

une voix qui tremble
prisonnière d’un écho atone
les mots s’évaporent
sur la blancheur des nos pensées

(journal des mots n°13/ 23 janvier 2012)

laisser en nous ce froid qui rêve

sur la pointe des pieds
en cercle concentrique
aimer la stridence
lui murmurer des secrets
comme à un fantôme
ne pas se plaindre sans cesse
non, ne pas se plaindre
d’hallucinantes douleurs
ou des maux absents
s’enfuir sur les cordes
et laisser en nous
ce froid qui rêve

inspiré du morceau Rebonds de l’Album Réel de Fred Frith et Noël Akchoté

tamiser l’or des mots

tamiser sur la feuille blanche
l’or des mots
il flotte subrepticement entre les phrases
le zeste d’une vie accélérée

(journal des mots n°11, 22 janvier 2012)