S’égarer sous le trait caressant d’un pinceau.
(phrase du jour)
île de mots…
S’égarer sous le trait caressant d’un pinceau.
(phrase du jour)
Quelques mots
tourbillons désabusés de l’amour
désirs qui jouent à cache cache
chiche on s’aime
corps qui se rapprochent intensément
ne plus rien se dire
porter par la fièvre
et puis
l’absence murmure
(quelques notes qui refusent
de mourir dans l’écho)
d’après la chanson Juste ces mots de l’Album 33 tours d’Alex Beaupain
combinaisons aléatoires
impassible végétal
qui absorbe le métal
de mes pensées chiffrées
d’après le Benkirane’s Photoblog, inspirée de la photo Gestion – digestion
Ne pas s’égarer dans la folie
Collectionner joyeusement les mots
les assembler à voix haute
et souffler les vers sur la page
(journal des mots, n°19/ 7 février 2012)
Il n’y a pas de délicatesse à avoir
pour trier les mots
qui tricotent nos angoisses
juste fuir dans un sourire
(journal des mots n°18/ 5 février 2012)
J’ai des ronds dans la tête
tout s’enfuit autour
une telle beauté
se propage avec violence
sur ma rétine étoilée
Je pleure les clins d’oeil d’avant
ma vie n’est plus
qu’une somme de petits éclats
qui passent
inspiré du Benkirane’s Photoblog, d’après la photo Quand le train passe
Corps déchiré
les membres en miettes
s’accrochent
pour ne pas s’écrouler
les sensations se font
imprécises
tout est ocre
la vue se rétrécit
rester éveillé
concentré
sur
le
bruit
d’après le Benkirane’s photoblog , inspiré de la photo Impressions sétoises XIX
Quand on cherche ses mots
il faut souvent aller au plus simple
pour ne pas jouer
avec ses émotions
(journal des mots n°17/ 31 janvier)
J’ai perdu la tête. J’ai fui, j’ai marché, j’ai couru, j’ai frappé sur les arbres, je me suis perdu dans cette forêt. J’ai crié doucement en moi en regardant tomber cette feuille morte. Je ne veux pas vieillir. Je ne veux pas être seul. Je ne veux pas devenir fou. Et pourtant mes pensées s’échappent et flétrissent comme ces feuilles mortes. Et pourtant les mots s’emmêlent dans ma bouche et à force de chercher à les rassembler, j’en perds tout mon souffle. J’ai peur et je voudrais être plus que le reflet de moi-même. Aurais-je droit à un printemps comme ces arbres qui m’entourent et me protègent?
d’après le photoblog de Luc Lombarda , inspiré de la photo Feuille morte – Arboretum de la vallée aux Loups
Dans le coeur des flocons
se cache l’effervescence des mots
que le poète capte parfois
avec son regard délicat
(journal des mots n°16, 30 janvier 2012)