Quand le souffle sort son couteau
les mots saignent
des non-dits qui
persistent et signent.
(journal des mots n°41 / 7 mars 2012)
île de mots…
Quand le souffle sort son couteau
les mots saignent
des non-dits qui
persistent et signent.
(journal des mots n°41 / 7 mars 2012)
Sous le poids des livres, il me vient
une lassitude des mots
qui ne cherchent pas
à tout nous dire
(journal des mots n°40 / 5 mars 2012)
L’écho d’une mélodie
tangue sur le souffle
des mots
d’où affleurent une tendre inquiétude
d’après all together now (Beatles Cover) de Sister Crayon
Balade au creux d’une voix
les notes sont futiles
et pourtant
elles rêvent
d’après Futile Devices de Sister Crayon
Dans l’écho flou de mon visage
mes obsessions s’enfuient dans la musique
ma voix danse sur les montagnes russes
les émotions qui s’effondrent
des feuilles mortes à l’abandon
la lumière se détache
des lambeaux de peaux invisibles
le sublime se cache parfois
dans le revers d’un nuage
d’après le morceau Ain’t no Sunshine de Sister Crayon
Entendre
les mots gong qui percutent
le voile évanescent
de nos phrases fortes.
(journal des mots n°39 / 4 mars 2012)
j’avais trop à dire, manquer d’air, les mots se bousculaient ou me manquaient, je n’arrivais pas à faire de photos non plus, tous ces petits riens émouvant qui se cachent sous le flou de mes larmes, quand les mots doux sont inutiles, il me reste à essayer de respirer en suivant les lignes de fuite portées par les arbres, il y a trop de reflets douloureux que j’aimerais oublier, tant d’impossibles à dire que j’efface les photos de l’appareil numérique, les mots écrits sur l’écran de mon ordinateur, ma voix devient trop faible pour être entendue, manque d’air
d’après le billet Rien du blog paumée de Brigetoun
Sur fond de musiques absurdes, je me suis perdu dans les rues à la recherche d’un mot, je croyais l’avoir sur le bout de la langue mais en fait il était dans les airs, il s’enfuyait et se posait deci delà, sur les épices ou dans l’herbe ou au bord de l’eau, le fragile avait une prédilection pour les matières instables et vulgaires, invisible mais puissant à la fois, je me sentais comme en chantier suivant ce mot et les lignes de fuite sur ce mur blanc, je n’errais pas vraiment, j’étais là au hasard et j’avais une terrible envie de crier, de mettre à distance toute cette souffrance que je voyais au loin mais qui blessait le paysage.
d’après le blog paumée de Brigetoun, inspiré d’un billet Recycler errance d’un mot
Dans un doux désordre
les mots se réinventent
laissant s’évaporer
les anciens sens.
(journal des mots n°38 / 2 mars 2012)
Je l’ai su dès le matin en regardant le ciel, la journée serait magique, j’aimais aller au Pike Market plus qu’aux autres marchés que nous faisions dans la semaine, mais là je savais qu’il y aurait quelque chose de plus, il y avait de la magie dans l’air, l’ambiance était joyeuse quand nous avons monté notre stand, les plaisanteries fusaient, la petite troupe de cirque est arrivée et cela a achevé de faire monter la frénésie parmi les vendeurs, grâce à eux on vendait plus, cela ne manquait jamais, le ciel bleu limpide se peignait de quelques touches blanches qui le rendait plus humain, la magie était presque là, les clients arrivaient et les affaires ont commencé, le jongleur a fait un premier tour tout en annonçant un nouveau numéro, une fil-de-fériste, ses comparses tendaient d’ailleurs le fil de part en part du marché, la curiosité était attisée, les clients étaient excités et se promenaient avec allégresse, les ventes étaient plus que bonnes, l’insouciance estivale avait gagné tout le monde, les longues traînées blanches donnaient un sentiment de paix au ciel bleu, l’attente était à son comble quand elle est apparue dans son costume étoilé et très échancré, si belle que tout le marché à retenu son souffle quelques secondes, je la reconnaissais et c’était incroyable, puis elle est montée sur le fil, la magie était là, comme un ange étoilée elle a survolé le marché, les applaudissements ont duré pendant que les gens reprenaient leur respiration, puis les affaires ont repris leur cours dans une atmosphère féerique, comme s’il fallait rattraper quelque chose, quant à moi, l’ange avait envahit mon esprit, c’était la promesse de son sourire juste avant de disparaître, la magie allait continuer
d’après la photo de @bemagical, photo du jour le 3 mars 2012 sur Webstagram