le coeur à toute vitesse

Le coeur à toute vitesse
le temps se raccourcit
tout est noir autour de moi
juste le ruban d’asphalte
ligne droite où crissent les pneus
je vibre de plus en plus fort
jusqu’au vide soudain
le silence imprévisible

d’après le morceau Autostrada (extrait) d’AVsinger

personne ne peut s’enfuir du Venus Bar

Les murs transpirent de noir
les filles ont peur des regards
la musique les empêcheraient presque de se trémousser
les garçons ont perdus leurs désirs
ils tremblent en rythme sur la piste de danse
ambiance glauque au Vénus Bar
mais personne ne peut s’enfuir
échos cassants de nos dissonnances
tant que le DJ n’arrête pas ses boucles sonores

d’après le morceau Venus Bar d’AVsinger

aucune silhouette ne pourra me retenir

Une rumeur nostalgique
impossible d’oublier notre amour
sexe et regrets
quand le plan B n’a pas de futur
l’amertume dans la voix
l’amour a perdu tout rythme
tu n’es plus là
je fuis l’angoisse sournoise, silencieuse et cynique
enchaîné dans les boucles électroniques
je pars loin
aucune silhouette ne pourra me retenir
la vie n’a plus d’épices

d’après le morceau Plan C (Rhaft remix) d’AVsinger

juste avant la dévastation

dans un temps juste avant la dévastation
la silhouette orgueilleuse avance
à la recherche d’un temps perdu
qui ne fait qu’oublier ses sensations
à force d’écrire les couleurs

inspiré du photoblog Ecumes, d’après la photo Pic Saint-Lou

succuler la pause

petit carré de lumière sur fond gris bleu
petite silhouette s’éloignant vers le noir
petit ange qui s’installe sous le rayon vert
succuler la pause

(journal des mots, 4, 7 janvier 2012)