les mots ne sont jamais immobiles

Déchirant la page
les mots ne sont jamais immobiles
avec leurs musiques métisses
ils griffent l’épiderme de notre imagination.

(journal des mots n°90 / 26 mai 2012)

les mots manquent d’air

Vertige des petits crimes quotidiens
les mots manquent d’air
les mots sont à bout
les mots ont la tentation de déserter
nous laissant seuls face à nos vilenies.

(journal des mots n°88 / 23 mai 2012)

écouter les mots intimes

Marcher en soi
écouter les mots intimes
déchirer le paysage intérieur et
arracher ce bleu à l’âme.

(journal des mots n°87 / 22 mai 2012)

les mots vivent en apesenteur

Soulagé de leurs crispations
les mots vivent en apesenteur
guettant un signe de la main
pour ajouter leur finesse à telle ou telle idée.

(journal des mots n°85 / 20 mai 2012)

les mots songent

Les mots songent
l’émotion passe
qui ne ment pas
impasse et manque.

(journal des mots n°85 / 19 mai bis 2012)

les mots sont des leurres

Trop virevoltant, trop sophistiqué, trop généreux
les mots sont des leurres
pour habiller de beau
la pensée des apparences.

(journal des mots n°82 / 14 mai 2012)