je souris au baiser délicat du nuage
blancheur sereine
insensible aux caprices du vent.
île de mots…
je souris au baiser délicat du nuage
blancheur sereine
insensible aux caprices du vent.
Ici, je cherche mon (souffle)
les mots sont troubles
et les (murmures) s’évanouissent
dans les reflets
la même incertitude
de ne plus (vivre) déjà
mon esprit s’obscurcit
à voix basse (l’eau)
me dit
me trouble
me fait (perdre)
me prive de recul
m’enlève l’air
je me (noie) dans mes mots imprononcés
d’après le photoblog zOOm, inspiré de la photo Mezzo Voce (Venise/Venice)
Il était une explosion de questions
une peur légère
de se perdre
mon cerveau ébloui
ne sait plus filtrer
attendre
le dessin d’une perspective
alors tout s’efface à mes yeux
et je demande encore (un moment)
pour errer dans ce paysage surexposé.
d’après le photoblog zOOm, inspiré de la photo OvErExPoSeD
Le silence est la flamme qui attise nos mots.
Ma vie s’est suspendue
(quelques) instants
en noir et blanc
tout sembla si léger
je ne voulais pas me noyer
juste (voir) plus près
mais mon rêve a glissé
et je suis tombé
ma vie (immobile)
courant toujours derrière
l’écume des jours
d’apèrs le photoblog zOOm, inspiré de la photo I am here with you
Ce n’est pas tous les matins que le paysage m’émeut jusqu’à la saturation, alors qu’elle m’attendait rêveuse, cette joie noire sur blanc, comme un coup de tonnerre, a surpris tous les mouvements, saisissant jusqu’au vertige les immeubles et les passants, je retenais mon souffle en attendant qu’elle se retourne pour remettre la couleur
d’après le photoblog Caffeine+, inspiré de la photo Light&Shadow Sapporo, Hokkaido, Japan
Je ne parvenais plus à rêver, ma tête vide promenait ses yeux dans un monde grisâtre, quelques visages qui passent ne rassure pas ma peur de solitude, je voudrais pouvoir oublier cette lumière, ce halo aveuglant qui m’empêche de revenir en arrière, la réalité n’était même pas insupportable, je ne sentais aucune culpabilité, simplement j’aurais tant aimé comprendre cet enchaînement qui enfermait définitivement mes pensées au point d’être pire que toutes les obsessions
d’après le photoblog caffeine+, inspiré de la photo Street Motion, Sapporo, Hokkaido, Japan, 2010
Je me suis évanoui ici, la musique des pas m’a éblouie d’un tempo trop lancinant pour mes pensées en désordre, des souffles inquiets et des percussions trop envahissantes sur ces murs froids, l’escalier vacillant m’a soudain bousculé et j’ai tenté de ne pas tomber, de lutter contre cette fatigue insidieusement permanente qui reprend le dessus, de m’accrocher aux silhouettes un peu flou qui sont devenu, avec brusquerie, silencieuses, et puis cette chute insensée vers le sol.
d’après le photoblog Caffeine+, inspiré de la photo Silhouette Sapporo, Hokkaido, Japan
J’attends chaque fois avec un fol espoir
que ces corps dansent
de la belle virevolte qui bouillonne
J’entends chaque fois avec une belle acuité
musique, cris, murmures, scherzo,
qui font vibrer ces visages en N’r’B
J’entends chaque fois avec un beau frisson
le soupir doucement heureux
d’un visiteur stoppé net par une photo
J’attends chaque fois avec une douloureuse impatience
l’instant intime de la fermeture
où j’éteins une à une ces scènes de joie.
d’après le photoblog Présence Urbaine – Mister Hoveeto, inspiré de la photo Lisette Model
C’était il y a longtemps
un jour où la fatigue n’engluait pas tout
le rire doux du sable sous les pieds
la mélodie des lumières
ce vent affolant
et je tournais au rythme lent des vagues
une danse pas si mélancolique
où mon corps aimait vivre l’instant
ce flou entre deux gravités
d’après le photoblog Présence Urbaine – Mister Hoveeto, inspiré de la photo Je vois flou