Si beau vertige,
bulle d’air pour mourir
juste un pas léger
Si d’air
Noir
d’après le photoblog Irregular d’Ernesto Timor, inspiré de la photo Vertige, nausées et mal de mer
île de mots…
Si beau vertige,
bulle d’air pour mourir
juste un pas léger
Si d’air
Noir
d’après le photoblog Irregular d’Ernesto Timor, inspiré de la photo Vertige, nausées et mal de mer
Les mots qu’on n’ose dessiner s’effacent
automatiquement
ombre des pensées
Ma vie prend un goût de bleu
innachevé
Ces lettres en équilibre sont les griffes
labourent mes remords
Ma vie perd son relief sans la photo
instants saisis d’instants
sitôt disparus
donnant la seule saveur poétique
attente infinie
se dissoudre dans la couleur
oublier
d’après Irregular, journal laboratoire – photoblog d’Ernesto Timor, inspiré de la photo automatiquement
La femme n’était pas la mariée, elle se perd dans le décor de ses affabulations, la pièce est perdue, le sens s’est décomposé avec le papier peint, aucune écriture ne lui donnera la grâce du chemin, son corps se cache
la femme gesticule pour distraire du drame, de la fin des illusions, de l’absence de mots à dire,
il n’y a plus rien à cacher sauf le souvenir des belles choses
trop éparpillées dans son vide
d’après le photoblog Irregular d’Ernesto Timor, inspiré de la photo Se souvenir des belles choses
Ce n’est pas un rêve, il y a bien
un temple, une parenthèse hors du temps
de l’autre coté de la rue
Il y a longtemps que je n’étais pas sorti
de mes angoisses dehors
tout a changé depuis mon regard
le temple n’était qu’une ruine absurde
Il y a longtemps que je n’étais pas sorti
Le lieu est habité une épaisseur spirituelle est palpable
Tout revit mon coeur si haut si loin de moi
revient chercher quelque chose
ici bas
d’après le daily photoblog d’hikari, inspiré de la photo Temple
Quand viens la fin du voyage,
il reste à peine les images
que les corps s’effacent
pour vivre encore un instant
dans les sensations, ces souvenirs sens
ces moments à part où l’on n’est plus soi
où l’on naît soi se fondant dans l’image
ce lointain, autre,
auquel pourtant il faudra dire adieu.
D’après le daily photoblog of Hikari, inspiré de la photo Adios Menorca (Vanishing)
La folie grandit en moi,
ces fissures dans mes neurones
les spirales encerclent mon air
c’est le monde qui est fou
toutes ces idées écoeurantes qui s’amoncellent
impossible de grandir
sans rire des absurdités que j’imagine
c’est le monde qui est fou
et je suis l’enfant qui détruira le mal
au marteau de mes mots
c’est le monde qui est fou
et je ne dois plus rire de ces spirales
fichus fantômes dans mes yeux
c’est le monde qui est fou
d’après le Daily Photoblog of Hikari, inspiré de la photo Psycho
Dans un souffle la lumière a balayé l’ombre
les feuilles ont respiré cette clarté
ivresse des apparences
regarder sourire les arbres
bercé par la danse séductrice des feuilles
maquillées et habillées pour le bal clair-obscur
cette frénésie des beaux jours
juste avant l’invasion du sombre
inquiétante suspension
d’après le photoblog de Ian Bramham, inspiré de la photo Shadow and Light
Le vent efface mes souvenirs,
mon regard decrescendo vers le noir et blanc
où est la couleur qui guidait mes pas?
Je crois au monument vers l’au-delà
pour communiquer
dans quelques pas, je serais mort
mon coeur a trop donné
les mercis tardent à m’embrasser
Je garderais en moi les mots dits
les caresses exotiques
les paysages intérieurs
la géographie des vins
l’amour euphémique des mets
un goût d’inachevé
trop d’illuminations pour continuer d’être raisonnable
J’attendrais la grâce à Bugarach.
d’après le photoblog de Ian Bramham, inspiré de la photo San Marco
Je m’enfuirais dans le délire
J’aspirerais l’incandescence de la spirale
Je détruirais les tags de mon cerveau
Je ferais inspirer par les flammes ce vide esthétique
Je fondrais mon absence de talent par le mirage du feu
J’attendrais la lueur de renommée avant de devenir fumée.
d’après le photoblog sh00, inspiré de la photo Graphic Spiral
Faire une pause dans la nuisible effervescence
fermer les yeux, ouvrir les rêves
suivre les images et les fantasmes
s’évaporer dans les rêves
glisser dans la douceur blanche et silencieuse
la ouate paisible de l’oubli
un temps dissoute dans les couleurs absentes
quand la cigarette sera finie
la porte des illusions claquera dans la tête
faisant résonner les pas de la mort.
d’après le photoblog sh00, inspiré de la photo Illusion of peace