Il était une fois
juste un envol
une nostalgie légère
lumière voilée
ce n’est pas l’instant magique
celui des encore
ressac incessant
un ange s’absente
la note n’est pas juste
manège cacophonique
en noir et blanc
En transit
quelque part
cet entre-deux
ailleurs
se perdre
ne plus trouver son ombre
…
ailleurs
être trop près
so close comme cela
entre deux, ne pas descendre
un décalage infime
et les corps sont perdus
ailleurs
ne plus
décalage horaire
you should be there
comment y croire?
Plus loin encore
sans être ailleurs
Epine d’hiver
Epine d’hiver
plantée dans l’air
n’est qu’une fragile défense
contre les mots d’enfance
que le soleil murmure avec douceur
à la branche crispée de douleur
avec ces joyeuses histoires
qui lui redonne espoir
pour bourgeonner de rire demain
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo Epines d’hiver
Tendres dérives
Sous une pluie tendre,
il pleut de l’absence
de ces mots qui manquent
pour donner du souffle
contre les griffures sépia
du temps qui ne passe pas
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo SépiaTembre
Nos rêves légers
Nos rêves légers se subliment
à ce moment du réveil
quand le soleil souffle sa couleur
sur des flocons perdus dans le paysage
il aurait suffit d’un moment
pour croire en l’avenir
de l’air
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo Levé de soleil
Déranger le quotidien
Le quotidien est fou
décaler son regard
juste pour que l’absurde nous
absorbe
être étrange devant cet objet pourtant
banal
il nous saisit d’une peur légère
devant un moment de poésie
ce sourire bizarre des mots
qui réveille nos rêves.
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Counterpoint (New York)
Beauté du geste
Comme un ballon sans gouvernail
l’homme cherche souvent en lui
la folie de Dieu
formant matières et êtres vivants
au-delà de lui-même
et de ses échecs permanents
il aime affronter les éléments
pour la beauté du geste
folie de face
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Architect’s Brother
Si peu de gens
Il y a si peu de gens
dans ce voyage de soi à soi
trop d’espaces vides
d’objets inutiles
et de mélancolie
d’après le photo de Claire Sloan, inspiré de la série Diary – september09
La nature décharné n’apaise plus
La nature décharnée n’apaise plus
ces étranges corps attaqués de rêves
grisants des espaces si lent cieux
dans un monde de papillons
alors que le sang coule
tracé en fuite
les couleurs pales avalent ces objets
les mirages dangereux prolongeant notre vide
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Gray Dawn
Mars incertain
Un ciel lumineux léger en nuage
Sous le soleil des fleurs blanches
j’aimerais croire au retour d’une vie trépidante
mais les contours de mon corps restent flous
impalpable mer de nuage
qui aveugle mon monde sépia et instable
plus vide qu’une bulle d’air
d’après les photos de Claire Sloan, inspiré du la série Diary – march 09