A force de valse hésitation,
les mots vont peut-être disparaître
ceux qu’on aime pas assez, ceux qu’on oublie, ceux qui nous font mal
à moins que votre bouche s’entrouve pour parler enfin.
(journal des mots n°153 / 24 avril 2013)
entre les bruits il y a les mots
Entre les bruits il y a les mots
Ce toucher de la hanche
Ce frôlement musical entre nous
Simple joie de l’absence.
(journal des mots n°152 / 21 avril 2013)
les mots prennent feu
Quand le coeur du poète s’ouvre
les mots prennent feu
brûlant les possibles
sur la page incertaine
de notre vie qui ne sait où s’écrire.
(journal des mots n°151 / 20 avril 2013)
les mots qui m’embrassent comme une chanson
Sont ronds dans l’eau
les mots qui m’embrassent comme un chanson
fugaces comme une image
si sage qui se regarde dans la glace.
(journal des mots n°150 / 13 Avril 2013)
les mots sont un démon miraculeux
Quand tu retourne dans le Sud,
les mots sont un démon miraculeux
la tangente qui soigne nos angoisses
plus forts que la mort.
(journal des mots n°149 / 6 avril 2013)
impossible de se projeter dans les mots
Impossible de
se projeter dans les mots
tant que la jambe crispée
immobilise le souffle du poète.
(journal des mots n°148 / 01 avril 2013)
aérer la maison des mots étouffés
Aérer la maison
des mots étouffés
ceux qu’on ne peut jamais dire
même quand on aime la vérité.
(journal des mots n°147 / 29 mars 2013)
et les mots nous rêvent
Quand les étoiles s’absentent
que notre coeur devient bleu
il suffit d’une caresse
et les mots nous rêvent.
(journal des mots n°146 / 3 février 2013)
les mots attendent un coup de tonnerre
Les yeux au ciel
les mots attendent un coup de tonnerre
pour nous rappeler
que les phrases du poète sont poussières
face aux crimes fait en notre nom.
(journal des mots n°145 / 20 janvier 2013)
un beau repas de phrases
Sur la neige abandonnée
les mots scintillent dans les yeux de l’hermine
un beau repas de phrases
sur la bouche du poète perdu au milieu du blanc
(journal des mots n°144 / 17 janvier 2013)