les mots furieux

Dans l’effervescence de l’orage
les mots furieux
sont les tourbillons
de nos vies suspendues

(journal des mots n°69 / 19 avril 2012)

les horizons perdus

il suffirait d’un pas
pour marcher dans le ciel
celui des horizons perdus
où savoir parler d’amour
aux nuages qui passent
et nous ignorent
n’est pas un rêve.

d’après le photoblog My Rainy Days , inspiré par la photo In the sky

les mots intimes

Apprécier la chaleur
les mots intimes
caresses si profondes
que le corps s’en réjouit.

(journal n°68 / 18 avril 2012)

Ce n’était pas ma destination

Ce n’était pas ma destination, toute la nuit avait été absurde, une errance idiote, pire qu’un rêve angoissant, je cherchais d’autres mots pour fuir ces phrases lancinantes qui m’obsédaient, presque sans fin, sauf lorsque les étoiles filantes faisaient leurs apparitions, alors je courais le plus vite possible, ce n’était pas ma destination, je marchais dans Montréal dans le noir sans avoir l’impression que cela puisse finir, c’était pourtant comme rêver en plein jour, les personnes et les objets se diffractaient à une allure fantastique, allant même jusqu’à se mélanger dans une sarabande menaçante, pire que l’angoisse de mourir, au-delà des peurs enfantines qui m’assaillaient chaque fois que j’apercevais au loin un chat noir au pas décidé, ce n’était pas ma destination, mes pas m’amenaient pourtant bien vers cet immeuble, je ne faisais que repousser de plus en plus fort l’approche finale, les détours n’y faisaient plus rien, je savais que ma maison était définitivement là.
3/3
d’après le journal de Montréal, inspiré de la photo Ref:275617

les mots se sont défaits

D’un souffle à l’autre
les mots se sont défaits
et la folie scintille
ne pas rentrer dans son château

(journal des mots n°66 / 15 avril 2012)

ne pas suivre les étoiles filantes

maman me disait toujours de ne pas suivre les étoiles filantes, c’est juste une lumière lointaine et disparue depuis longtemps mais qui nous fait rêver, mais c’est plus fort que moi, je guette les moindres signes et je me précipite pour contempler, pour rêver et pour m’oublier, ces petites pauses dans mes tourments de mots sont délicieusement bizarres, le souffle d’une image apaisante, immobile et belle face de tout ce qui m’assaille, quotidiennement, le noir ne m’a jamais fait peur, au contraire j’aimerais m’y plonger et y disparaître, me fondre dans ce vide attirant, pour se prendre en pleine figure, juste avant l’aube, un réveil destructeur, la méchanceté même qui explose et qui disperse la paix nocturne, et de regretter, si j’avais pu suivre les étoiles filantes tout aurait été différent
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inspiré de la série Journal de Montréal, d’après la photo Ref:267532

les mots du philosophe

en clin d’oeil à ma rencontre avec A.C-S

Se réjouir d’entendre
les mots du philosophe
d’évidence
il n’y a pas d’amour malheureux

(journal des mots n°64 / 12 avril 2012)