La vie se glisse avec calme
dans l’interstice des mots
pour se mettre en jeu
et s’évanouir heureuse
(journal des mots n°27, 17 février 2012)
île de mots…
La vie se glisse avec calme
dans l’interstice des mots
pour se mettre en jeu
et s’évanouir heureuse
(journal des mots n°27, 17 février 2012)
Effeuiller ses rêves
et crissent les nuages
ne plus attendre les mots
juste bricoler le monde
changer
d’après le photoblog dream about your life & live your dream, inspiré de la photo Note65
Tout fuit et s’enfuit
les mots sont à la peine
au milieu du gué
aimer l’incertitude.
(journal des mots 26, 16 février 2012)
Emerveillé et inquiet, regarder
le pas des mots sur la neige
Ils ne sont pas effacés
où sont-ils?
(journal des mots n°25, 15 février 2012)
D’âmes et de bois,
je tremble au bord
du gouffre de glace
le jaune peut attendre
d’après le photoblog tempsdepause, inspiré de la photo Abandon
Se réfugier dans le temps qui passe
écouter les mots
tristes, joyeux, banals,
émietter nos rêves en drôles d’histoires
(journal des mots n°24, 13 février 2012)
Je veux partir depuis si longtemps, les papiers ne viennent jamais, j’erre dans Moscou, je fais la manche, je squatte chez des amis, ma seule lumière c’est l’appareil photo, il ne me quitte jamais, mon regarde scrute et emmagasine des images par milliers, je l’économise car les pellicules argentiques se font rares et de toute façon je n’ai pas les moyens, de temps en temps je cède à la tentation quand me saisit ce mélange de nostalgie et d’espoir fou si propre à cette ville, un soleil voilé par une fumée acre et noire, des immeubles majestueux mais décrépis au milieu de rues quasiment vides, le fleuve dont on ne sait pas dans quel sens il va, dans ma tête j’ai déjà le reportage photo que je ferais si je peux enfin prendre l’avion pour quitter Moscou, je veux partir depuis si longtemps, l’argent me file entre les doigts, les papiers ne viennent jamais, je suis parfois si triste que personne n’ose me donner l’aumône, je vois l’angoisse dans leurs yeux, c’est parce que je suis libre, moi, je suis déjà parti en fait et ils m’en veulent pour cela.
d’après la photo du jour 17 février 2012 de @abelyak sur Webstagram
(spécial dédicace aux éditions gallimard)
Qui veut faire des procès idiots
se brûle dans la flamme des mots
la bêtise flambe si bien
quand elle danse avec l’orgueil
(journal des mots n°28/ 18 février 2012)
Dans le silence feutré des grains de sable
entendre la couleur
marcher comme à regret et
se laisser éblouir
d’après le photoblog tempsdepause, inspiré de la photo La passerelle
le temps d’un soupir
le corps oscille
belle lumière
sur noir désespoir
d’après le photoblog tempsdepause, inspiré de la photo Silhouette