Photo du 23 mars 2012

Si notre histoire doit commencer, ce sera ici, aujourd’hui, j’avance déterminé, une certitude inquiète m’étreint, nous sommes loin de Fukushima maintenant, je pense aux mots d’amour que je vais te dire, je pense à toi, ce visage qui m’obsède, cette aura douce et sensuelle qui se dégage de toi, cette voix qui parfois me fait frissonner, ce n’est pas notre premier rendez-vous mais je suis impatient d’être plus que ton ami et ton meilleur confident, j’ai cette faim de toi qui me donne des ailes, mon corps attend de te tenir dans tes bras, la barque glisse sur la peau de l’eau, direction le restaurant, je te caresse déjà, au bord de l’ivresse qui me donne l’illusion d’un paysage en technicolor.

d’après une photo de @endu_ungu, photo du jour le 23 mars 2012 sur Webstagram

faire le ménage en soi

Avec les mots,
faire le ménage en soi
se débarrasser des questions superflues
et se découvrir au détour d’une phrase enlevée.

(journal des mots n° 49 / 17 mars 2012)

corps perdu sur l’horizon

Sur la phrase abandonnée,
les mots ont des fulgurances
qui capturent nos émotions
laissant notre corps perdu sur l’horizon

(journal des mots n°47 / 13 mars 2012)

Photo du 16 mars 2012

on m’appelait le voltigeur, j’aimais les toits et m’élancer en équilibre au-dessus du vide, le vertige me grisait et je m’amusais même à danser sous l’oeil curieux et inquiet des passants, l’été je dormais sur les pentes de mon propre toit, entre deux rêves je profitais du passage de la lune, j’admirais le couché et le levé du soleil, je respirais l’ambiance de la ville qui s’apaisait puis se réveillait plus ou mois énervée, j’étais un tagger du dimanche mais tout le monde aimait mes délires psychédéliques, je vivais de petits boulots de monte-en-l’air et de mon potager, la vie est devenue encore plus douce quand elle est arrivée, elle m’a d’abord apprivoisé avec son appareil photo, puis nous avons beaucoup contemplé ensemble les toits de la ville, et maintenant que nous vivons dans une petite maison toute simple, nous regardons sans nostalgie les photos du voltigeur avec nos enfants funambules

d’après une photo de @t_fish, la photo du jour le 16 mars 2012 sur Webstagram

le murmure des anges

la paix des horizons perdus
les mots se cherchent dans l’espace vide
il ne reste plus qu’à écouter
le murmure des anges.

(journal des mots n°46 / 12 mars 2012)

théâtre du sommeil

Il y a de drôle de fin de journée, dans un état au-delà de la fatigue et jamais loin du rêve, impressions d’errer à l’intérieur de soi et qu’en écho maladif le décor se brouille de nouvelles images qui font peur ou qui rendent euphoriques, même sans boire on se sent ivre d’un ailleurs impossible et qui pourtant vient à nous, on aimerait se fondre dans le paysage, devenir une autre, et soudain tout percute et l’angoisse prend le dessus, t’embrasser en catimini dans l’oreille et s’enfuir pour garder ce goût de toi et cette image d’ailleurs

inspiré du photoblog Wingsofflo, d’après la photo théâtre pour fin de journée carousel au sommeil