Photo du 27 janvier 2012

J’aime contempler les paysages, je marche beaucoup, qu’une ambiance m’accroche alors je me pose, je laisse mon corps et mon regard emmagasiner des impressions, des images, des idées, parfois c’est comme si j’étais en suspension dans l’air à ressentir le moindre mouvement du paysage, j’ai une affection toute particulière pour la pierre rouge et brute avec un minimum de végétation, je marche au milieu comme si j’étais sur la Lune ou sur une terre inconnue et à défricher, c’est là que je l’ai rencontré au milieu de nulle part, comme une apparition, elle avait un charme indéfinissable, elle m’a séduit par son regard tendre et sa mine espiègle, elle semblait aller toujours de l’avant, prête à sauter dans la vie avec moi.

inspiré de la photo du jour le 27 janvier 2012 de @x_seth sur web.stagram.com

laisser en nous ce froid qui rêve

sur la pointe des pieds
en cercle concentrique
aimer la stridence
lui murmurer des secrets
comme à un fantôme
ne pas se plaindre sans cesse
non, ne pas se plaindre
d’hallucinantes douleurs
ou des maux absents
s’enfuir sur les cordes
et laisser en nous
ce froid qui rêve

inspiré du morceau Rebonds de l’Album Réel de Fred Frith et Noël Akchoté

tamiser l’or des mots

tamiser sur la feuille blanche
l’or des mots
il flotte subrepticement entre les phrases
le zeste d’une vie accélérée

(journal des mots n°11, 22 janvier 2012)

l’inouïe émerge de nos ratures

l’inouï émerge de nos ratures
les mots s’effacent mais la phrase s’échappe
comme si un ange nous soufflait à l’oreille
les traces d’un paysage inconnu

(journal des mots n°10, 20 janvier 2012)

reflux d’une musique

Danser dans la rue
risquer d’être écorché
par un son qui passe

danser dans la rue
hurler immobile
en cherchant le silence

danser dans la rue
hypnotisé par le flux
et le reflux d’une musique

qui se rit du temps

inspiré du morceau Réseaux de l’album Réel de Fred Frith et Noël Akchoté