A chaque lecture
les mots basculent en moi
comme des énigmes sans paroles
il faudrait pouvoir effleurer le soleil.
Trop de vent
Trop de vent
sur les blessures de l’âme
rien ne s’envole vers ce bleu blessant
cette offense à toutes les souffrances
l’eau ridé de la rivière
ne comprend pas la tristesse des pics verts
quand la débroussailleuse a tout arraché
ils avancent chancelants et patauds
sur une pelouse lisse de toute vie.
Les mots légers poudroient
Au bord du monde
les mots légers poudroient
la parole a déposé ses flocons
il est temps de se laisser tomber.
Le sang qui coule
Le sang qui coule
Pollen s’enfuyant du coeur
Drôle de printemps !
Haïku 29 mars 2025
Mots suspendus
Je laisse ici quelques mots suspendus
pour celles et ceux qui en manquent
pour dire leurs rêves.
26 mars 2025
Les mots sont bouillonnants
L’émotion qui affleure (du volcan)
les mots sont bouillonnants
la parole se fait fumerolle
bientôt l’effusion.
(JdM, Evreux 25 mars 2025)
le poète saisit l’âme des mots gelés
Inconscient et furieux
le poète saisit l’âme des mots gelés
et soudain la parole brise ces petits riens
qui empêchait l’amour d’advenir.
(Hochstatt, Journal des Mots 09 mai 2021)
lointain les mots s’effilochent
Un nuage s’est allongé
lointain les mots s’effilochent
la parole assourdie drôle de ouates
tout en bas l’écume des maux.
(Hochstatt, Journal des Mots 02 mai 2021)
les mots ont pris de l’altitude
Suite à ces phrases pleines d’élan
les mots ont pris de l’altitude
la parole s’est faite oiseau
pour siffler toutes les possibles.
(Hochstatt, Journal des Mots 07 mai 2021)
La vie ce drôle de brouhaha
Soudain la conversation tangue
saisie par un mal de mots
la parole aimerait vomir
la vie ce drôle de brouhaha.
(Hochstatt, Journal des Mots 14 avril 2021)