Marcher en soi
écouter les mots intimes
déchirer le paysage intérieur et
arracher ce bleu à l’âme.
(journal des mots n°87 / 22 mai 2012)
île de mots…
Marcher en soi
écouter les mots intimes
déchirer le paysage intérieur et
arracher ce bleu à l’âme.
(journal des mots n°87 / 22 mai 2012)
ce soir là, le ciel pleurait plus que moi, ce soir-là, je m’étais faite belle, trop belle pour lui, on dirait qu’il n’a rien vu, trop préoccupé par les mots qu’il voulait me dire, qu’il m’a dit, qu’il m’a craché, ce soir-là, il a tourné la page, il m’a effacé de son univers, avec la gomme qu’il utilise pour ses personnages dessinés, ce soir-là j’ai moins pleuré que ce que je n’aurais cru, il était si glacial et si lointain, je ne pouvais rien regretter, le ciel était triste à ma place, comme pour éviter les derniers adieux dans la rupture, je me suis levée sans crier gare, ce soir-là j’ai eu le courage de partir sans demander mon reste, j’ai ignoré ses appels, la bassesse de ses injures et j’ai souris quand il a terminé par quelques balbutiements sourds, à bout de souffle, une fois dehors je me suis sentie bien sous la pluie, la ville pleurait à ma place et mes sombres pensées s’enfuyaient dans la nuit, ce soir-là j’ai pris la décision de prendre en main mon destin.
d’après la photo du jour le 27 mai 2012 par @mustafaseven sur Webstagram
Quand le corps jubile
les mots brûlent sous la langue
tressant dans l’imagination
la braise des promesses.
(journal des mots n°86/ 21 mai 2012)
j’ai peur de perdre mes pensées
toutes ces folies qui me passent par la tête
il y a des signes qui me griffent
quand je marche dans le monde
limpide et trouble à la fois
je ne peux pas fuir
il y a d’étranges inscriptions
qui voudraient
me prendre dans leurs bras
inspiré du photoblog Une Rose dans les ténèbres , d’après la photo le projet intellectuel d’une rencontre
Soulagé de leurs crispations
les mots vivent en apesenteur
guettant un signe de la main
pour ajouter leur finesse à telle ou telle idée.
(journal des mots n°85 / 20 mai 2012)
Les mots songent
l’émotion passe
qui ne ment pas
impasse et manque.
(journal des mots n°85 / 19 mai bis 2012)
Dans le bureau des histoires,
l’ombre des mots ne fait pas peur
à ceux qui frissonnent de rire
sous leur peau d’enfant.
(journal des mots n°84 / 19 mai 2012)
Emportés par le swing,
les mots se dénudent
déflorant la part cachée
de nos grammaires intimes.
(journal des mots n°83 / 17 mai 2012)
La nuit remue les mots
ces phrases hors-champs
que seuls les éléphants peuvent entendre
quand ils s’en vont mourir
inspiré du photoblog Une Rose dans les ténèbres , d’après la photo Les jours vont bouger aussi!
Trop virevoltant, trop sophistiqué, trop généreux
les mots sont des leurres
pour habiller de beau
la pensée des apparences.
(journal des mots n°82 / 14 mai 2012)