Poème d’air et de nature 1

Ce matin-là, j’ai gonflé des ballons, recherchant un souffle d’air dans ma vie qui tanguait, solitude, j’ai tout fermé dans ma maison, sans laisser de lettres, je n’aimais pas ce beau temps qui aveuglait les hommes d’une stupide ivresse, je me suis promené sans état d’âme, juste chercher des sons autour de soi, d’une main je retenais les ballons attiré par le ciel, de l’autre je caressais les épis de blé, je sentais cette absurde absence de vent quand mes mains ont voulu se rejoindre pour mettre un terme à cette douceur qui gagnait
(…)

d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Rejoicing the hands

Le jaune tue

Ce qui nous sépare est infime
Ce bleu impalpable qui fait mal
Ne t’approche pas s’il te plait
avec cette intransigeance jaune
cette parole qui ne fait que blesser
quand elle rentre

d’après le photoblog Filling The Frame, inspiré de la photo // enter

Paysage sans ombres

J’ai marché tout droit vers la tempête, le délire des éléments, ma fièvre en noir et blanc effaçait toutes les ombres, derrière moi les sons s’accumulaient comme une menace joyeuse, la clôture ne voulait rien dire, juste une impossibilité de crier de l’autre côté alors que, alors que, alors que, alors que,

comment attendre ce dont on ne sait rien, ne plus laisser peser l’absence de couleurs, rire noir car le jaune manque, savoir attendre le retour d’un visage dans ce paysage sans reflets qui pourrait être un rêve

d’après le photoblog Filling the Frame, inspiré de la photo Alambrado