Quel avenir pour les listes de diffusion?

L’essor d’une biblioblogosphère et de réseaux sociaux associés me font m’interroger sur l’avenir des listes de diffusion professionnel.

Au fil de ma veille professionnelle, je constate le peu d’informations diffusés par les listes de diffusion. En effet, comme c’est très souvent les mêmes qui parlent la profondeur de l’information proposée et échangée sur une liste est faible. Pour avoir animer et modérer la liste de discussion discothecaires_fr, j’ai souvent incité les abonnés à participer d’avantage même sous forme de messages brefs. Mes suggestions étaient assez larges, du sommaire d’une revue musicale à la présentation des animations en passant par des comptes-rendus de formation. Si quelques collègues ont joué le jeu, force est de constater qu’il y avait assez peu de participation probablement lié au manque de temps et à une certaine timidité. Pour prendre un autre exemple, biblio-fr me semble davantage un lieu de diffusion d’information avec quelques débats qui s’enflamment à l’occasion. L’entraide via le processus de questions/réponses me paraît être plus ou moins efficace. Discothecaires_fr est plutôt réactif dans ce domaine alors que biblio-fr paraît beaucoup plus atone. J’ai posté dans cette dernière différentes questions qui n’ont pas toujours reçu de réponses et en tout cas très peu d’échos. Il manque la plupart du temps dans l’une comme dans l’autre des synthèses. C’est pourtant le point qui pourrait encore justifié la continuation des listes de diffusion.

En effet, dès que le principe de web 2.0 se sera popularisé en particulier les flux RSS, il sera plus efficace de suivre l’actualité des bibliothèques qui nous intéressent de cette manière. L’information professionnelle sera de plus en plus diffusée ou disponible via des wikis, des blogs ou des sites disposant d’un fil RSS. La structure des blogs s’inscrit d’ailleurs dans la continuité des forums ou des listes de diffusion avec la notion de « post » et où les fils de discussion des listes sont remplacés par les commentaires. Cependant, le système d’archivage des blogs permet une recherche plus efficace que sur les plateformes web des listes de diffusion.

D’ailleurs utiliser un agrégateur pour suivre et gérer ses flux d’information me semble plus pertinent que la messagerie où ils se mélangent avec des échanges professionnels et privés. Il reste un travail important pour familiariser les collègues mal à l’aise avec l’informatique à l’utilisation des ressources technologiques du web 2.0.

En revanche, les listes ont un rôle important en tant que réseau social identitaire qui pourraient être remplacé par des plateformes de réseaux sociaux 2.0 type Myspace ou Ning. A moins que les listes rebondissent à travers d’autres usages, il est probable qu’elles soient amenées à disparaître à moyen terme.

Qu’en pensez-vous?